La Lune, l'astre superstar met la culture pop dans tous ses états

A l'occasion du cinquantième anniversaire du premier pas de l'Homme sur la Lune, petite sélection d'éléments de la culture pop qui démontre que l'astre de la nuit illumine nos vies.

Blue Moon d'Elvis Presley 1956

Blue Moon Beady Eye 2011

C'est un standard de la chanson américaine, écrite dans les années 30 par Richard Lorentz et Lorenz Hart pour un film musical de la Metro-Goldwin-Mayer. Elle mettra un certain temps avant de s'imposer comme un succès international. C'est une pure ballade jazzy qui a fait le tour du monde, interprétée par Billie Holiday, Ella Fitzgerrald, Frank Sinatra ou Dean Martin. Notre version préférée, c'est celle qu'en donna Elvis Presley en 1956 qu'on entend dans le film Mystery Train de Jim Jarmusch, film hommage au King. Elvis plus crooner que jamais, se surpasse dans la suavité et démontre qu'il fut l'un des plus grands chanteurs du XXe siècle. Plus récemment, Liam Gallagher en a donné également une très belle version avec son groupe Beady Eye. Une chanson ultra romantique à écouter à deux au clair de lune.

Les nuits de la pleine lune Eric Rohmer 1984

Aussi incroyable que cela puisse paraître, Eric Rohmer a réalisé le film le plus emblématique des années 80, bien plus juste que les œuvres à succès de Luc Besson ou Jean-Jacques Beineix dont les effets publicitaires n'ont pas toujours bien vieilli. Le vieux maître de la Nouvelle Vague suit le quotidien de Louise, une jeune décoratrice qui vit dans le centre de Paris où elle passe ses nuits dans les soirées branchées et Marne-la-Vallée d'avant Disneyland où réside son petit ami. Le film s'affirme comme le portrait intime et attachant d'une jeune femme et un état des lieux de la jeunesse bourgeoise de l'année 1984. L'actrice principale Pascale Ogier est inoubliable dans ce rôle, d'autant que la jeune femme décédera peu de temps après le tournage d'une crise cardiaque en sortant d'une nuit au Palace. En bonus, la bande originale du film a été confiée au duo Elli et Jacno, qui allait populariser les musiques électroniques minimalistes qui feront le succès d’Étienne Daho ou Taxi Girl.

Clair de lune 1985/1989

Dans l'histoire des séries télévisées, Clair de Lune constitue une évolution certaine dans leur sophistication à venir. Clair de Lune, c'est une agence de détectives dirigée par Cybill Shepherd et dont le principal enquêteur s'avère être Bruce Willis. Dans la série, très vite, les enquêtes vont passer au second plan pour se concentrer sur les relations entre les deux héros sur le mode de la comédie romantique. Surtout, la série va vite devenir un pur délire scénaristique, accumulant les parodies et les gags où le réel s'introduit dans la fiction. Les acteurs se confient à la caméra, les décors sont démontés à la fin de la saison, l'épisode s'interrompt pour le pot de Noël des techniciens jusqu'au directeur de la chaîne qui vient annoncer que le programme ne sera pas reconduit l'année prochaine. En fait, Clair de Lune verra ses audiences baisser à partir de la saison 3 quand les deux héros finissent par coucher ensemble. Bon, en même temps, Bruce Willis allait devenir John McClane dans Piège de Cristal. Alors....

La fusée de Tintin intemporelle 1953

Hergé en 1953, dessine dans Objectif Lune, une fusée dont la modernité ne s'est jamais démentie. Un pur objet de création ? Pas tant que ça, car le papa de Tintin s'est inspiré du design des fusées V2 créées par les ingénieurs nazis pour résister aux avancées américaines et russes sur l'Allemagne. De même, les damiers étaient présents sur ces fusées, car ils permettaient de contrôler à l’œil nu, la rotation des missiles après leur envol. Bref, Hergé s'est voulu comme souvent réaliste. Les polémiques sur les sympathies nazies du dessinateur seront renforcées par cette inspiration. Pourtant, la fusée de Tintin est devenue un pur objet de collection, un symbole de la conquête spatiale et reste dans l'imaginaire collectif la fusée pour marcher sur la Lune, bien plus que le module lunaire des missions Apollo.